Publié le 16 octobre 2025 Mis à jour le 16 octobre 2025

Polytech Clermont met à l’honneur celles et ceux qui font vivre l’école et qui inspirent nos élèves ingénieurs au quotidien. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le parcours et la vision de notre Directrice adjointe, Hélène DE BAYNAST, passionnée de recherche et d’enseignement.

Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré dans votre domaine de recherche/enseignement ? 

Je suis tombée dans le mode de la recherche un peu par hasard, lors d’un stage. J’ai aimé tout de suite, le côté challengeant de la recherche, l’envie d’aller découvrir quelque chose de nouveau, ou de plus performant, avec des manipulations et des caractérisations. La suite est un concours de circonstance avec une bourse de thèse et un poste de moniteur. L’enseignement est devenu une évidence.
Les + de la recherche : une grande liberté ! Cette liberté, c’est la possibilité de créer des partenariats avec d’autres laboratoires, changer de sujets de recherche ou en tout cas évoluer dans des thématiques différentes. 
Autre avantage : l’ouverture ! La recherche et l’enseignement demandent d‘apprendre en permanence, pour suivre les évolutions technologiques. 
Les - de la recherche :  la gestion du temps. Tout ne se fait pas en un jour.
Les + de l’enseignement :  la transmission du savoir. La plus grande partie de mon enseignement est la métallurgie. C’est une science vieille de plusieurs millénaires. Un morceau de pierre ramassé par un homme du néolithique permet maintenant d’envoyer des hommes dans l’espace. Il a fallu pour cela observer, tester, comprendre l’infiniment petit, passer de l’échelle atomique à l’échelle macroscopique, maîtriser tout ce qui fait la physique :  la mécanique, la thermique, la quantique, … 

Pouvez-vous partager un projet ou une innovation récente de votre équipe dont vous êtes particulièrement fière ?

Il y en a plusieurs :  un brevet, des partenariats avec des industriels, .. mais le dernier en date est la création de la chaire HEPHAESTUS. Son objectif est de développer des techniques d’entretien et de réhabilitation des structures métalliques existantes. Pour cela, j’ai réuni autour de ce sujet des domaines de recherche très éloignés :  Génie Civil, métallurgie, corrosion, robotique, revêtement, traitement des eaux…  Dans ce cas, décloisonner la recherche est presque une évidence, mais cela demande d’utiliser un vocabulaire commun et surtout de s’ouvrir à des domaines loin de nos préoccupations premières et de nos formations initiales. On revient à ce besoin d’apprendre en permanence. HEPHAESTUS est une chaire industrielle de recherche et de formation. Un trypique Entreprises, Ecole, Recherche que j’affectionne particulièrement.
 

Comment conciliez-vous vie de chercheuse/enseignante et vie personnelle au quotidien ? 

Quand on aime ce qu’on fait, on ne compte pas. Pour moi tout s’équilibre, même si les journées ne durent que 24h. Il me semble important de savoir bien séparer les deux : laisser les soucis du travail dans le bureau le soir et ceux de la maison sur le bas de la porte le matin. 

Quels conseils donneriez-vous à un futur ingénieur qui hésite encore sur son orientation ?

Mon conseil : faire de la métallurgie ! Plaisanterie à part, mon conseil est d’aller là où mènent ses rêves. Il faut parfois passer par une période de travail ardue et peu passionnante, mais ce qu’on apprend à l’école sera toujours utile pour un ingénieur:  apprendre à travailler, à écouter, à retenir, à observer. Les travaux pratiques, les projets et les stages sont là pour les conforter dans leur choix de domaines de compétences. 

Selon vous, quelles grandes tendances technologiques (ou pédagogiques) vont transformer le métier d’ingénieur dans les prochaines années ?

Pas facile comme question. On pense en premier au développement de l’IA. L’ingénieur a de plus en plus d’outils pour travailler vite, travailler bien et travailler de façon fiable. Mais pour moi, l’ingénieur ne doit jamais perdre de vue 2 choses : 
Les fondamentaux des sciences et des techniques. La théorie et les principes physiques et chimiques, ne doivent pas être occultés par l’information.
Les relations humaines : un ingénieur ne travaille jamais seul et le facteur humain doit rester une variable majeure.